Ce mercredi 12 novembre 2025, dans la salle des séances de l’Académie Cévenole, Monsieur Jean-Marc Beynet, membre correspondant de l’Académie de Nîmes, prononçait une communication sur « Le Rhône, acteur essentiel, mais fragile, pour lutter contre les émissions de CO2 et le réchauffement climatique ».
Résumé : Avec le réchauffement climatique, la mer monte. Mais pour certains grands fleuves, c’est pire. En effet, ils subissent une double peine : risques de submersion des deltas, comme en Camargue par exemple ; réchauffement de l’eau du fleuve, surtout lorsque des centrales nucléaires ont été implantées sur les rives depuis plusieurs décennies, comme c’est le cas pour le Rhône en particulier. Et pourtant, les fleuves navigables sont des acteurs essentiels pour lutter contre la pollution et réduire les émissions de CO2. Par exemple, une tonne de marchandise transportée par voie fluviale émet en moyenne quatre fois moins de CO2 que le transport routier. Par ailleurs, lorsqu’ils sont équipés de barrages et turbines, les fleuves sont des producteurs d’énergie hydroélectrique, donc renouvelable, dégageant 100 fois moins de CO2 dans l’atmosphère que les centrales à charbon, par kWh produit.
Enfin, les fleuves contribuent également à abaisser sensiblement les températures de l’air dans les villes qu’ils traversent. « Dans la suite, nous allons détailler ces sujets en décrivant le Rhône tel qu’il était jusqu’au XIXe siècle, puis en présentant ensuite les aménagements réalisés par la Compagnie Nationale du Rhône au XXe siècle pour produire de l’énergie hydroélectrique et améliorer aussi les conditions de navigation. Enfin, nous expliquerons les problèmes actuels et futurs aux XXIe et XXIIe siècles en raison du réchauffement de l’eau du fleuve et du risque de submersion marine de la Camargue dans le delta du Rhône. »

